Cesser
Je me réveille dans mon lit, une odeur de déni, c'est l'heure de se lever
Par la fenêtre de la cuisine, je salue la voisine qui se prépare un café
Je vais reprendre mon vélo, passer la journée au boulot, mais mes collègues me cassent les pieds
Oh iels le font pas exprès, au fond de moi je le sais, mais j'ai autre chose à penser.
Aujourd'hui c'est dimanche, je suffoque sous l'avalanche de la semaine passée
Lors du repas de famille, je m'arrête dans tes pupilles qui masquent ton âme évadée
Ce soir il faut que l'on discute, et j'irai droit au but, ça ne peut plus continuer
« Vous allez bien tous les deux », mais je le vois dans tes yeux, qu'il n'y a plus rien à partager.
On n'est pas foutu d'se dire, qu'au-dessous de nos sourires, c'est un vide qui s'est creusé
On n'est pas foutu d'admettre, qu'entre les lignes de nos lettres, il y a des silences cachés
Nous on s'est voilé la face, comme on le fait devant la glace, on refuse de l'avouer
Mais au fond on le sait bien, et on le voit chaque matin, tout cela doit cesser.
Nous le matin on s'attache, et puis le soir on se fâche, quel est ce lien qui s'est tissé ?
À n'avoir plus rien à dire, condamnés aux souvenirs, où allons-nous échouer ?
Dans la tornade du monde, on s'éloigne chaque seconde, que reste-t-il de nos idées ?
À promettre « jusqu'au bout », à quel point étions-nous fou, pour pouvoir croire s'aimer ?