Carpe Diem
Je vous parle d’un temps,
Que les jeunes de vingt ans
Peinent à admettre.
Nous vivons ce monde là,
Où la Terre ici-bas
Expose à la fenêtre
Ses blessures inouïes
Et son corps dégarni.
Qui pourra le reconnaître ?
Lorsqu’il n’y aura que du sable,
Nous serons responsables
De la vie qui s’arrête.
Carpe diem, carpe diem
Ça voulait dire : on est heureux.
Carpe diem, carpe diem
On fait sa vie, puis ses adieux.
À la fraîcheur d’un jour,
Je m’en vais faire un tour
Dans les rues de ma ville.
Témoignant d’une culture
Qui détruit la nature
À grand coups d’ordures
Au rythme des moteurs
Et des clopes à toute heure
Mais d’où vient cette coupure ?
À toujours écraser
Et annihiler
Quel sera notre futur ?
Carpe diem, carpe diem
Ça voulait dire : qui vivra verra.
Carpe diem, carpe diem
C’est aujourd’hui que l’on se noie.
Sur les bancs de l’école
Nous prenons notre envol
Pour le ciel de la vie.
Mais heurtons des barreaux,
Nous visons alors plus haut
(C’est si sot)
Et à trop vouloir,
Remontant ce couloir
Dépassons des limites.
À rien n’apprendre d’Icare
Pour l’Argent, le Pouvoir,
On s’auto-dynamite.
Carpe diem, carpe diem
Ça voulait dire : moi avant tout.
Carpe diem, carpe diem
Et l’on détruira jusqu’au bout.
Puis un jour viendra
Où l’on se souviendra
De l’ancienne abondance.
De cette inconscience
Que l’on appelait chance
(Par là)
Et qui écrasa,
Pollua et tua
Tant de vies ici-bas.
Un jour nous serons morts
Et partis sans remords
Mais notre poison restera.
Carpe diem, carpe diem
Pour nous l’histoire est sans lendemain.
Carpe diem, carpe diem
À vouloir trop, on a plus rien.
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