Avenir, à venir

Une feuille brune vient se jouer de moi
Une brise d’automne fredonne tout bas
Le bruissement du vent, des échos de voix
Souvenirs amputés des mémoires d’autrefois

Une première goutte s’écrase sur ma joue
Comme un rappel cuisant des restes de nous
Les restes des humains dont le destin se fout
Des gestes incertains, des frissons dans le cou

Refrain:
Valeurs d’égalité mais envie de pouvoir
Il est norme d’égoïsme et refuser d’y croire
Existe-t-il un monde où tout être peut sourire ?
Existe-t-il un monde qui s’appellerait Avenir ?

En contrebas se forment sur la ville
Des nuages gris, malheur immobile
Et quand tombe la misère sur la nuit si tranquille
S’évaporent dans les airs des sanglots futiles

Et encore au matin les nettoyeurs passeront
Emmenant les cadavres de quelques nourrissons
Enfants involontaires de parents sans un rond
Rejetons de l’espèce renvoyés vers le fond

(refrain)

Assis dans un coin le sourire aux lèvres
Encore ébahi par le jour qui se lève
Lumières du Paradis accordant une trêve
A ses pieds meurtris, à son cœur en grève

Jeune garçon qui contemple la vie
La beauté du temps et l’univers l’infini
S’opposent au déni qui nous anéanti
Seul, face au vide, ce sont les mots qu’il crie :

(refrain)

Valeurs d’égalité mais envie de pouvoir
Il est norme d’égoïsme et refuser d’y croire
Existe-t-il un monde où je pourrais sourire ?
Existe-t-il un monde où j’aurais un Avenir